y a des choses dans une vie de joueur que l'on se doit de regretter. La disparition du géant Atari qui est ensuite parti de rachat en rachat en est une. L'annonce de SEGA concernant l'arrêt de production prématuré de la Dreamcast et son retrait de la création de consoles en est une autre. On pourrait sortir ainsi toute une liste d'évènements qui pourront mettre la larme à l'oeil de certains, et les jours qui viennent risquent d'être à marquer pour le géant japonais Sony, qui se voit contraint d'abandonner la production de ses manettes vibrantes DualShock pour une sombre histoire de brevet...
En 1995, Sony lance la PlayStation dans le monde (décembre 1994 pour le Japon). Cette console était l'introduction du Japonais dans le monde de la création de consoles et elle allait porter celui-ci en triomphe face à la Saturn du concurrent SEGA. Mais Sony se plaisait à regarder les bonnes idées sur les concurrents pour les adapter à ses propres créations, et lorsque Nintendo sort en 1996 une console pour laquelle la manette peut accueillir un vibreur, donnant selon le constructeur une nouvelle dimension aux jeux, Sony prend l'idée au sérieux et réfléchit comment l'adapter à ses propres manettes. Ainsi naît la manette DualShock, la manette vibrante de Sony qui sera exploitée par de nombreux éditeurs.
Cette manette était devenue un nouvel argument pour la PlayStation, mais allait également à terme devenir l'objet de quelques problèmes avec une autre entreprise, Immersion. Cette entreprise va attaquer Sony pour la manette que le japonais vient de créer, affirmant que la technologie de vibration incorporée dans une manette jeu lui appartient et est brevetée. Dans la foulée, l'entreprise attaque aussi Microsoft, qui a également violé le même brevet avec la manette de sa Xbox, mais l'américain décide d'éviter les juges et de s'arranger à l'amiable avec la société, chose que Sony refuse pour affronter Immersion devant la justice. C'est donc au terme d'un procès de plus d'un an que la firme japonaise perd son procès et ce malgré la procédure d'appel lancée. Sony va donc devoir verser la modique somme de 90 millions de dommages et intérêts à Immersion, mais va aussi et surtout devoir arrêter de violer ledit brevet, la solution la plus simple et la plus radicale étant le retrait des manettes en cause du marché...
Vous me demanderez enfin pourquoi Immersion n'a pas attaqué Nintendo dans cette affaire de manette vibrante, puisque la firme de Mario est finalement la première à avoir lancé une manette vibrante (et exploite toujours le concept avec sa DS). Et bien, il est intéressant de constater qu'Immersion est détenu en partie par Nintendo... C'est fou comme le monde est petit !